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Entrepreneuriat : faut-il cocher toutes les cases pour se lancer ?

Dernière mise à jour : 22 févr. 2022


Quand j’avais décidé de me mettre enfin à mon compte, je me posais mille questions : quelle idée, quel projet, par quel bout commencer, à qui m’adresser et surtout…faut-il que je coche toutes les cases ? Je m’étais faite une liste à la Prévert et prête à me lancer dans un projet ambitieux avec étude de marché, business plan béton, plan de financement béton, super site, plaquette, flyers, super logo, stratégie de folie…La (les) barre(s) étai(en)t haute(s) et ma motivation de plus en plus en berne face à cette montagne !


Puis les planètes se sont alignées et avec elles une étoile s’est posée sur mon chemin !


Un coach d’entrepreneurs, adepte de l’effectuation qui m’a fait renoncer à mon projet (trop) ambitieux et qui me faisait déjà flancher en me lançant sur une nouvelle voix bien plus claire, plus motivante et…plus accessible ! (les ingrédients d’un bon lancement, n’est-ce pas ?)


A mon tour de vous partager sa méthode et de vous encourager à l’adopter !


Vive l’effectuation ! Qu’est-ce donc ?


L’effectuation a comme principe que l’entrepreneur n’a pas besoin de grandes et belles idées pour se lancer, ni de business plan béton, seulement il doit tout simplement partir de ce dont il dispose vraiment : sa personnalité, son réseau et ses compétences. Ils se lancent, ils évoluent et inventent en cours de route, en appréciant les bonnes et les mauvaises surprises pour progresser ou réajuster, en bref ils testent et font des essais en tenant en compte des pertes acceptables qu’ils se sont fixées.


Comment sait-on que cette théorie est efficace ? Eh bien tout simplement en observant les entrepreneurs à succès ! C’est ce qu’a fait une Saras Sarasvathy (professeure en entrepreneuriat, en stratégie d’entreprise dans un programme MBA de l’université de Darden aux USA) et de cette observation faite il y a 20 ans est née l’effectuation.


Elle s’appuie sur 5 principes :


1 – Lancez-vous avec ce que vous avez !



Dans la stratégie classique, les créateurs se fixent des objectifs pour ensuite trouver les moyens de les atteindre, dans l’effectuation, les créateurs vont partir de leurs moyens pour définir leurs objectifs et se poser cette question : « que puis-je faire avec ce que j’ai ? ».



Même si les entrepreneurs ont peu de moyens, ils en ont toujours (leur personnalité, leurs compétences et leur réseau !)


2 – La perte acceptable


L’entrepreneur qui réussit, sait qu’il peut se tester et avancer avec ses moyens quand il a identifié ce qu’il est prêt à perdre et s’il s’est fixé des limites. Exemple : je suis demandeur d’emploi, j’ai 1 année d’allocations chômage, je suis prêt à me lancer et à tester pendant 8-10 mois, ou je me fixe un capital de départ qui ne sera consacré qu’à mon projet et qui n’aura aucune incidence sur les reste, j’y vais !


3 – « Le Patchwork Fou » ou l’art de coudre et créer des partenariats




La stratégie classique dit qu’il est capital d’analyser la concurrence quand les entrepreneurs à travers le prisme de l’effectuation vont créer des partenariats, co-construire et les intégrer à leurs projets, créant ainsi un patchwork dont ils ne savent d’ailleurs pas quelle forme il aura !






4 – Le concept de « la limonade » - Si on vous donne des citrons, produisez de la limonade !


Alors que planifier et élaborer sa stratégie permet d’éviter les imprévus et les surprises, les entrepreneurs qui réussissent les reçoivent et les transforment en ressources, permettant de passer d’une idée à l’autre en faisant évoluer son projet vers un but qui peut se modifier puisqu’il n’était pas défini !


5 – « Le pilote dans l’avion »


Ce dernier principe est capital dans un monde qui bouge sans cesse et qui est si incertain, puisqu’il encourage les entrepreneurs à créer l’avenir et des opportunités innovantes et créatives, l’avenir est à créer, ce qui pousse à être constamment dans l’action et non plus dans l’analyse perpétuelle d’une stratégie classique.


Vous savez tout, voici les clés des entrepreneurs qui ont réussi et vous aurez compris qu’il ne suffit pas d’avoir un business plan en béton, des dizaine de milliers d’euros et un site parfait, il faut avant tout partir de soi, de ses ressources, puis se lancer, agir, créer, innover chemin faisant et surtout co-créer, tisser son patchwork et accepter de se tromper et de gérer les imprévus.


Alors qu’attendez-vous pour vous lancer ?



Doan PANNIER,

Consultante en bilan de compétences





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